Après votre vaccination

Les informations suivantes ont été préparées pour ce site web par des professionnels de la santé et des spécialistes en matière de santé publique à l’aide de sources gouvernementales canadiennes ainsi que scientifiques et médicales. Elles ne visent pas à donner des conseils médicaux. Demandez toujours conseil à un fournisseur de soins de santé qualifié lorsque vous avez des questions au sujet de la vaccination contre la COVID-19.

Dernière révision: 2021-08-13

Nous savons que les vaccins protègent les personnes contre les maladies graves causées par le virus, mais il est possible que vous soyez toujours porteur du virus et contagieux pour d’autres personnes, même si vous avez reçu deux doses de vaccin. La bonne nouvelle, c’est que ces infections post-vaccinales seront probablement bénignes et vous éviteront d’être hospitalisé. Nous en saurons plus au fur et à mesure que les essais cliniques se poursuivront et que des preuves concrètes apparaîtront. D’ici là, nous devrons continuer à porter nos masques, à pratiquer la distanciation physique et à suivre les recommandations de santé publique jusqu’à ce que suffisamment de Canadiens soient complètement vaccinés.

Il faut environ deux semaines après la deuxième dose pour que l’organisme développe une immunité après la vaccination. Une personne peut être infectée par le virus juste avant ou juste après la vaccination et tomber malade, parce que le vaccin n’a pas eu le temps d’assurer une protection.

C’est également la raison pour laquelle une série complète de deux doses de vaccins est nécessaire.

L’efficacité initiale des vaccins contre la COVID-19 est déjà très élevée après la première dose (80-92 %) et dure au moins quelques mois.

Selon l’expérience acquise avec d’autres vaccinations multidoses, la protection persistante après une première dose pourrait durer six mois ou plus. Même que de nombreuses études montrent que plus on attend, meilleure sera la réponse immunitaire que l’on obtiendra. Donc, la science le confirme.

Et pour la plupart des vaccins, les niveaux d’anticorps (l’immunité) diminuent avec le temps et ne tombent pas en-deçà des niveaux de protection de manière soudaine. Même des mois ou des années après, une nouvelle dose de vaccin peut augmenter le niveau d’immunité et contribuer à une protection de plus longue durée.

Maintenant que nous disposons d’un approvisionnement en vaccins beaucoup plus fiable au Canada, le délai entre les doses a été réduit à 4-8 semaines.

Oui, pour le moment et jusqu’à ce que l’Agence de la santé publique du Canada indique que le moment est venu de laisser de côté le port du masque et la distanciation. Les variants les plus récents, dont certains sont hautement transmissibles, peuvent encore provoquer des infections graves chez les personnes non immunisées ou partiellement immunisées. Nous devons donc tous faire notre part en protégeant ceux qui ne peuvent pas encore être vaccinés (par exemple les enfants de moins de 12 ans) <et les personnes dont le système immunitaire est affaibli et qui risquent de ne pas avoir une réponse protectrice suffisamment forte aux vaccins.

Nous ne savons pas encore pendant combien de temps dure la protection pour les personnes vaccinées. Les études sur les vaccins à ARNm montrent actuellement que les personnes vaccinées ont eu une très forte immunité contre la COVID-19 pendant au moins six mois. Il semble que l’immunité durera un certain temps, mais des études doivent suivre ce phénomène dans le temps.

Pour le moment, nous ne savons pas si l’immunité durera un an ou dix ans, ou s’il sera nécessaire de recevoir une dose de rappel à un moment donné.

Habituellement, cela prend quelques semaines au corps pour bâtir une immunité après la vaccination contre la COVID-19. Mais n’oubliez pas que deux doses sont requises afin d’atteindre l’immunité optimale des vaccins contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech, de Moderna et d’AstraZeneca. Le vaccin contre la COVID-19 de Johnson & Johnson ne nécessite qu’une seule dose.

Après la vaccination, il est courant d’avoir des effets secondaires légers ou modérés, y compris :

  • douleur, rougeur, sensation de chaleur, démangeaison ou enflure à l’endroit où l’injection a été faite;
  • fatigue;
  • maux de tête;
  • nausées;
  • douleurs musculaires ou articulaires; et
  • légère fièvre ou frissons.

Ce sont des indices normaux que votre corps est en train de bâtir sa protection et ces symptômes devraient disparaître après quelques jours.

Si vos symptômes sont importants ou s’aggravent, consultez votre fournisseur de soins de santé. S’ils s’apparentent aux symptômes de la COVID-19, vous devez vous faire tester et vous auto-isoler jusqu’à ce que les résultats du test soient disponibles.

Très rarement, des effets secondaires plus graves, appelés anaphylaxie, peuvent survenir. Cela survient généralement au cours des quelques minutes ou de la première heure suivant la vaccination. C’est la raison pour laquelle, on demande aux personnes qui reçoivent le vaccin contre la COVID-19 de rester pendant au moins 15 minutes après la vaccination afin que le personnel soignant les surveille pour détecter toute réaction grave.

Les effets secondaires ne sont pas une indication de l’efficacité ou de l’inefficacité du vaccin.

Il est vrai que les effets secondaires sont des signes normaux indiquant que le vaccin fonctionne et que votre corps se protège. Cependant, cela ne signifie pas que vous devez vous inquiéter si vous n’avez pas d’effets secondaires. Par exemple, les vaccins à ARNm ont procuré une immunité protectrice à plus de 90 % des personnes qui ont participé aux essais cliniques, mais plus de 50 % d’entre elles n’ont signalé aucun effet secondaire. En d’autres termes, la plupart des personnes n’ont pas eu de réactions, mais ont bénéficié d’une immunité totale.

Par conséquent, si vous n’avez ressenti aucun effet secondaire après avoir reçu le vaccin contre la COVID-19, ne vous inquiétez pas : vous bénéficiez toujours de la même protection qu’une personne ayant subi un effet secondaire!

Des infections post-vaccinales peuvent se produire, mais avant l’arrivée du variant delta, elles étaient rares – environ 0,5 % des cas de COVID-19 signalés – et lorsque des infections post-vaccinales se produisent, elles ont généralement tendance à être bénignes. Bien qu’aucun vaccin n’offre une protection à 100 % pour chaque personne, les exemples relativement rares d’infections graves après une vaccination complète – associées à la chute spectaculaire des cas, des hospitalisations et des décès dus à la COVID-19 – montrent que ces vaccins sont effectivement très efficaces. Un jour, nous serons tous en mesure de « vivre avec la COVID » sans provoquer de maladies graves ou de décès évitables ni déborder nos systèmes de santé.

La myocardite est une inflammation du muscle cardiaque. La péricardite est une inflammation de la poche entourant le cœur.

De rares cas de cette inflammation ont été observés chez des jeunes après l’administration d’un vaccin à ARN messager (environ 12 cas par million desecondes doses de tout vaccin à ARN messager dans les 21 jours suivant la vaccination).

Les symptômes peuvent inclure la fatigue, des douleurs thoraciques, un essoufflement, des palpitations et des évanouissements.

Elle est plus fréquente chez les hommes, en particulier les hommes âgés de 16 à 24 ans, et se développe environ quatre jours après leur deuxième dose. Cette maladie est facilement diagnostiquée et traitée à l’hôpital, et les malades se remettent généralement des symptômes et se portent bien.

Selon les directives du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), les personnes ayant présenté une myo/péricardite après la première dose du vaccin à ARN messager devraient attendre que de plus amples informations soient disponibles avant de recevoir leur deuxième dose. Le consentement éclairé des personnes recevant un vaccin à ARN messager devrait inclure une discussion sur ce risque très rare.

Il est important de se rappeler que cet effet secondaire potentiellement rare et léger/rapidement récupérable est beaucoup plus rare que les risques potentiels de la COVID-19, y compris la « COVID longue ». Et l’infection à la COVID-19 elle-même peut provoquer une myocardite, comme d’autres infections virales.

Oui. Il est normal d’avoir une réaction plus forte après la deuxième dose, car c’est à ce moment-là que votre système immunitaire se met vraiment en marche. Cette réponse immunitaire importante est à l’origine de la réaction plus forte. C’est ce qu’on appelle un phénomène d’amplification, qui renforce la capacité à combattre la COVID-19.

Voici comment cela fonctionne :

Lorsque vous recevez la première dose, votre corps apprend à fabriquer des anticorps qui combattent la COVID-19. Ensuite, lorsque vous recevez la deuxième dose, vous avez déjà les anticorps prêts à se mobiliser, et cette injection les met en action. Cette réponse immunitaire plus robuste explique les réactions plus fortes. Ces réactions vous indiquent que le vaccin est efficace. Bien que les réactions plus fortes après la deuxième dose soient courantes, les experts affirment que certaines personnes peuvent avoir peu ou pas de réactions.

Pour atténuer les effets secondaires les plus forts, il est possible de prendre du Tylenol ou d’autres analgésiques en vente libre après l’injection – mais pas avant – pour atténuer le malaise.

N’oubliez pas que les gens ne réagissent pas tous de la même manière aux deux doses. Ce n’est pas parce que vous avez peu ou pas d’effets secondaires que le vaccin n’a pas fait son travail!

Pour l’instant, il n’est pas prévu que les Canadiens aient besoin d’une dose de rappel après avoir été complètement vaccinés avec deux doses de vaccin. Quelques pays prévoient offrir des doses de rappel, mais l’OMS n’appuie pas cette mesure. La pandémie est mondiale et il y a encore de nombreux pays où beaucoup de gens n’ont pas encore reçu une seule dose de vaccin.

S’il surgit de nouveaux variants qui échappent à la réponse immunitaire créée par nos vaccins actuels, les doses de rappel auront certainement un rôle à jouer au Canada afin de nous protéger contre les maladies graves et les décès causés par ces variants, mais en attendant, nous avons suffisamment de protection pour éviter les hospitalisations.